02 octobre 2007

Collectivités locales et béret Basque

Il est une tradition dans les IEP : le dossier de droit de 50 pages. 50 pages de loi alambiquées et d'arrêts du Conseil d'État sur la réglementation de la circulation sur la place du marché de Perpètre le Oies entre 17h et 20h30 tous les premiers mercredis du mois. Cette lecture longue et fastidieuses peut néanmoins parfois s'avérer plutôt drôle. Outre la traditionnelle jurisprudence dite du "lancer de nain", voici ce que le législateur français à prévu dans le très officiel Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT pour les intimes) :
Article L2212-2
La police municipale a pour objet d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. Elle comprend notamment : (...)
8º Le soin de réglementer la fermeture annuelle des boulangeries, lorsque cette fermeture est rendue nécessaire pour l'application de la législation sur les congés payés, après consultation des organisations patronales et ouvrières, de manière à assurer le ravitaillement de la population.

Rassurez vous Français et Françaises quoi qu'il arrive vous trouverez toujours du pain ! La loi y veille. Et pourquoi ne pas inscrire ce besoin primaire au nombre des principes fondamentaux reconnus par la république ?
Les clichés ont encore de beaux jours devant eux...

08 avril 2007

Le néolibéralisme, une utopie en voie de réalisation.


P. Bourdieu. Ce matin en me réveillant, une question m'est venue à l'esprit : "Suis je un individu rationnel ?". Question au combien existentielle me direz vous mais qui peut avoir des portées au combien plus importante que ma pauvre petite métaphysique, dans une société de plus en plus en proie au libéralisme...

En effet M. Hayeck lui même (père vénéré de cette grande idéologie qui prone que l'état ne peut que mal faire) raisonne sur un individu idéal typique, nous l'appellerons Marcel. Marcel est un individu rationnel. Marcel cherche à maximiser son utilité (ou son bien être). D'ailleurs Marcel ne sait que faire ça il ne connais pas la générosité par exemple ou tout autre sentiment, Marcel est rationnel pas de place pour les sentiments dans la rationalité. Marcel met toutes ses ressources au service de ce seul but. Cette utilité (notée grand U). Marcel vénère son utilité, ce grand U lequel doit être le plus grand possible.

Il faut dire que Marcel vit dans un monde magique, un monde "pur et parfait", un mode où règne le marché et uniquement le marché. D'ailleurs, Marcel ne connaît pas la notion de société. Il vit dans un monde où les interactions entre les individus ne passent que par le marché, un monde composé d'une agrégation un addition d'individus rationnels (stupides?) qui cherchent comme lui à maximiser leur utilité. Dans ce monde pas d'Ètat qui lorsqu'il s'intéresse à la « vie des gens » est nécessairement un tyran, pas non plus de valeurs (il faut dire que les valeurs sont profondément irrationnelles pour Marcel...) mise à part une seule la liberté ou plutôt la Liberté qui doit permettre à Marcel de mettre en oeuvre sa rationalité...

Tout le monde comprend bien que Marcel et le monde merveilleux que nous décrivent tour à tour Hayeck, Pareto (grand ami des cadres du parti NASI au passage), Edgeworth... n'existe pas. Paradoxal lorsque nos hommes politiques et nos chercheurs se convertissent voir appliquent cette doctrine à la règle.

Pourtant ? Pourtant l'idéologie néolibérale a ceci de néfaste qu'elle « autoréalise » ce qu'elle annonce (joli effet performatif). En décrivant ce que Marcel EST elle décrit en fait ce que Marcel DOIT être. Et, on doit bien le concéder à Hayeck, cet individu « pur est parfait » est bel et bien entrain d'émerger. Attiré pas les fastes des capitalistes, du marché, il devient rationnel au sens d'Hayeck et commence à chercher à maximiser cet utilité sacro-sainte. Observez, les effet de cette transformation des citoyens en Marcel sur la société ! Voyez la solidarité (maille, ciment de la société) s'effondrer, voyez les cités qui brûles, ces autres définitivement exclus de la société. Observez les « Marcels » les plus riches faire voler en éclat nos services publiques pourtant guarant de l'unité et l'égalité territoriale. Voyez enfin les Macels, fabriquer d'autres Marcels et ainsi de suite...

Bilan : Attention à tout les « hommes » qui restent restez vigilants afin de ne pas être attends vous aussi pas la « marcélitude ».

11 mars 2007

HIV

Délaissé, trahi, abandonné, Sylvain marchait dans cette grande avenue qui traverse le Marais. Il n’entendait pas le bruit de la rue qui s’agitait autour de lui ; il ne sentait pas la foule glisser tout contre lui, comme une masse vivante et chaude. Il était tard lorsqu’il entra dans la Back Room. Il n’en avait pas le courage, mais à ce moment là Sylvain ne souhaitait qu’une seule chose : en finir.

Le 26 avril 1986, alors qu’en Ukraine les réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl entraient dans une phase critique, son voeu fut exaucé. Sylvain, épuisé par la maladie, expira son dernier souffle dans une chambre aux murs clairs et froids d’un hôpital parisien. Il avait 28 ans. Malik, son ami qu’il avait rencontré quelques années plus tôt, le regardait partir ; il savait qu’il ne tarderait pas à le rejoindre.

23 décembre 2006

Manifeste contre la banalité

Ce weekend corrézien m’a permis de prendre conscience d’une chose : j’ai horreur de la banalité. Plus, elle me fait peur. Pourvoir anticiper la réaction de son interlocuteur, la banalité qui s’installe a quelque chose de terrifiant. Outre le fait que cela se rapproche du grand rêve inavoué des économistes néo-classiques, à savoir résumer l’homme à un belle fonction mathématique F(humanité) “Pure et Parfaite”, cela renvoi à une idée d’uniformisation de la société. Certes, il est confortable se se blottir dans le cadre douillet de la banalité où tout est programmé, minuté, réglé comme un partition de Bach, mais ce replis “sécuritaire” est quelque part une aliénation de la liberté. En effet, si je ne suis libre qu’en puissance, et que je m’enferme dans le cadre réconfortant de l’habitude (ou des habitudes), comment exercer de façon absolue et en acte ma liberté ? Pour Sartre, l’homme est “condamné à être libre”, mais en faisant toujours les mêmes actes aux mêmes moments, inlassablement, quelque part, j’aliène ma liberté je fuis le choix de façon presque inconsciente. En répondant toujours la même chose à une question parce que j’ai toujours répondu comme cela, je “court-circuite” ma raison, mon esprit (et surtout mon esprit critique le cas échéant) et je devient une sorte de fanatique qui réait plus qu’il n’agit. Certes, cela n’a pas beaucoup d’incidence lorsqu’il s’agit de dire bonjour à ses collègues de bureau, mais peut avoir une portée toute autre lors d’une élection par exemple… Alors mettons un peu d’imprévu dans notre vie, c’est pour la bonne cause !

10 décembre 2006

8 décembre

Je relate ici l'appel qu'a publié Yoko Ono, femme de J. Lennon dans le NewYork Times et dans la plus parts des journeaux du monde. Sur une page blanche on pouvait lire ceci :

Le 8 décembre approche de nouveau. Chaque année, à cette date, j'entends beaucoup de gens du monde entier qui se souviennent de mon mari et de son message de paix.

Ils écrivent pour me dire qu'ils pensent à John Lennon à cette date et à comment il a été tué, à 40 ans, alors qu'il avait encore tant de vie devant lui.
A ceux qui ont perdu des proches sans raison: pardonnez-nous de n'avoir pas été capables de stopper la tragédie. Nous prions pour que les blessures se referment.
Aux soldats de tous les pays et de tous les siècles, qui ont été mutilés à vie ou qui ont perdu la vie: pardonnez-nous nos erreurs de jugements
A ceux qui ont été maltraités ou torturés: pardonnez-nous d'avoir permis que cela se passe
En tant que veuve d'une personne ayant été tuée par un acte de violence, je ne sais pas si je suis prête à pardonner à celui qui a appuyé sur la gachette. Je suis sure que les victimes de violence ressentent la même chose. Mais guérir est ce dont le monde a besoin de manière urgente. Alors refermons les blessures ensemble.

Ce cri, qui semble presque anachronique aujourd'hui nous renvoi à cette formidable époque où tout paraissait possible, où la recherche d'une société meilleure ne paraissait pas farfelu où le mot "paix" n'était pas naïf.
Merci à toi Yoko de nous faire revivre ces moments 'Imagine all the people leaving life in peace' disaist Yohn, aujourd'hui d'imaginations semble bien loin....

07 juillet 2006

Petite pensée politique (en direct de mon bain)


A quoi sert l'utopie ? A quoi bon croire en des idéaux ? La chute de l'URSS, l'échec de la révolution culturelle, la dévalorisation de mai 68... Touts ces évennement semblent montrer une tendance : un déclin des idéologie. Alors ce matin, dans mon bain je me suis intérogé : A quoi bon ? A quoi bon s'engager, pourquoi faire des sacrifices ? "Mourrir pour des idées, l'idée est exéllante, moi j'ai faillit mourir de ne l'avoir pas eu..." chantait Brassens. Pourquoi perdre plusieurs journées de cours dans la contestation d'une loi qui ne me concerne que peu ? A quoi bon espérer une société plus juste, plus équitable, alors que le capitalisme régne en despote ? Ne vaudrait il pas mieux rester dans son bain chaud et se laisser aller à la compétition ?

C'est alors que je me suis remémoré cette phrase merveilleuse d'Eduardo Galeano :

"L'utopie est à l'horizon. Quand je fais deux pas vers elle, Elle s'éloigne de deux pas. Je fais dix pas et elle est dix pas plus loin. À quoi sert l'utopie ? Elle sert à ça, à avancer."

Alors je me suis senti réconforté. Même le plus infime les combat envaut la peine s'il est juste. Bonne journée à tous, et restez vigilants.

06 juillet 2006

Reise nach Toulouse

Maintenant que l'année scolaire est terminée, que le BAC est fini, que les résultats sont connus, que les soucis d'orientations se sont évaporés, que j'ai du temps à perdre, je peux me consacrer à la vie de ce blog racontant ma"niaiseuse" vie.

Hier je suis allé m'inscrire à la fac de Toulouse en licence d'économie. Départ 7h30 de Brive je passe chercher deux blaireaux qui se sont dévoués àm'accompager (à savoir Alexandre et sophie). Le voyage se passe sans incidents notables sur des airs variés (Queen,Camille (j'ai cru qu'Alexandre allait nous faire un syncope), mais aussi du "bignou" dans la grande tradition celtique ^^ ).

Arrivés à Toulouse nos blaireaux provinciaux sont un peu déstabilisés par tant de voiture et la première difficulté de la journée se présente : trouve rune place de parking. Nous faisons le choix d'un parking souterrain. Enfin la place providentielle se présente à nous étage 4, place 605.

Premier objectif de la journée trouver à se nourrir guidés par la fantastique Sophie (voir ci-après), qui trouva avec brillo la Strasburg Strasse (nous emprunterons la rue de"la verge d'or" -ceci est pour Cécile uniquement),ce premier objectif fut remplis sans trop de difficulté.

Deuxième objectif, trouver la fac de science éco toujours guidés par sophie qui avait réussi le premier test, nous partons à la recherche de la rue des puits creusés."- Je te dis que c'est à droite. - Mais non c'est là! - et là normalement... non c'est pas ca...". J'adore cette ville, un passant ému par notre situation vient spontanément nous voir et nous indiquer le chemin. 5 minutes plus tard nous voilà dans le hall de la fac. Je m'apprête a retiré mon dossier quand une étudiante viens me vendre un abonnement à une revue "non merci je vais d'abord m'inscrire". Sur ce c'est un étudiant de la Cé (confédération étudiante) qui vient m'aborder, n'étant pas très enclin à m'entretenir avec des "collabos affiliés à la CFTC" et encore moins à adhérer,j'écourte au maximum notre entrevue. A peine levé me voilà contraint d'écouter une étudiante convertie en représentante essayant de me vendre une mutuelledont je n'avais pas besoin. Au moment de sortir c'est encore l'OFUP qui nous tombe à nouveau dessus. C'en est trop ! Nous nous enfuyons avec les blaireaux.

Au cours de notre fuite, nous nous arrêtons devant la vitrine d'une agence immobilière pour se renseigner sur des studios à louer. C'est à ce moment qu'un autre passant nous aborde "- N'allez pas dans cette agence c'est des arnaqueurs ! Allez plutôt à la rue des Colombettes. Mon cousin Rachid à trouvé un super appart pas cher !" "- Ah..." "- Tu sais où c'est ?" "- non" "- C'est simple prends à droite, non à gauche, oui à gauche là t'arrive à la FNAC, tu prend au square Wilson. C'est bon ?" "- heu..." "- Bon oublie ce que j't'ai dit à la Fnac à droite rue des Colombettes. Y'en a pour 10 minutes !" "- D'accord merci". Nous mirent 1h30 à trouver la rue des Colombettes. Mettant tous nos espoir en Sophie, nous avons parcourus tous le centre ville de Toulouse, demandant notre chemin, dans toute les directions.

Enfin l'agence immobilière. Je prends les références de deux ou trois studios. Nous reprenons la voiture vers Brive city.

BILAN de cette journée :

1 - La fac est un lieu extrêmement commercial.

2 - Quand il s'agit de manger toujours suivre le sens de l'orientation de Sophie.

3 - Pour tout autre déplacement de pas se faire guider par Sophie.

Blogged with Flock